Une cinquantaine de personnes se sont retrouvées au Temple de la rue Marmontel le vendredi 15 Septembre pour écouter l’organiste titulaire de l’orgue du Grand Temple de Lyon, Frédéric Lamantia. Ce dernier souhaitait faire découvrir non seulement les apports de Luther à la musique et au chant mais aussi les influences qu’il a pu avoir sur les musiciens qui lui ont succédé.
Pour les protestants, le culte est aussi une affaire de musique et de chant car si ces derniers confèrent à la liturgie une dimension esthétique, un plus de beauté et d’émotion, ils soutiennent également le culte dans ses fonctions propres et dans sa dynamique théologique. La musique au cours de l’office aiguisera ainsi le sens de l’écoute et soutiendra la réceptivité de l’assemblée. Pour Luther, la musique cultuelle vient de Dieu pour faire écho à ce qu’Il veut nous dire, car « Dieu annonce l’évangile aussi par la musique ». Pour Johann Walter, collaborateur de Luther, la musique est donnée par Dieu en même temps que la théologie. Venant « habiter » l’espace liturgique la musique et le chant, par leurs polyphonies, leurs contre-points, leurs contrastes et leurs rythmiques peuvent contribuer à témoigner d’un rapport à Dieu révélé dans toute sa richesse et sa densité. L’apport de la Réforme en matière de musique religieuse aura été de faire chanter l’assemblée et d’individualiser ainsi l’expérience musicale.
Conscient des nouvelles formes musicales apparues depuis un demi siècle, mélodies et instruments, Frédéric Lamantia a précisé que, selon lui, « la musique ne doit pas diviser mais unir les membres des communautés ».
Différents moments musicaux joués à l’orgue (psaumes, et autres chants dont les mélodies sont de différentes origines, populaires, negro-spirituals, israéliennes ….., ) ont illustré cette soirée qui s’est terminée par une vibrante interprétation de la « Cévenole » chant emblématique s’il en est (surtout pour les anciens!).